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Théâtre : Illusions comiques (TL, décembre 2016)

Publication : (actualisé le ) par M. Lequien

En décembre 2016, les élèves de TL spécialité Théâtre du lycée René Cassin (Arpajon) ont présenté "Illusions comiques" d’Olivier Py.

Représentation du 14 décembre 2016 :

Représentation scolaire du 15 décembre 2016 :

Distribution par ordre alphabétique des comédiens :

Charlotte Bourdais : Moi-même dans l’acte II
Mathilde Cornu : Balazuc dans l’acte I et M. Girard dans l’acte III
Tiphanie Crand : Michel Fau dans l’acte III, un spectateur dans l’acte II, le bourreau dans l’acte III
Agathe Foujanet : Maman dans l’acte II
Coline Grasseau : Michel Fau dans l’acte II et un spectateur
Marine Langlais : le directeur de théâtre dans l’acte II, Moi-même dans l’acte III
Naïs Marty : Philippe Girard dans l’acte I
Inès Michard : un spectateur et le père dans l’acte II et Balazuc/ le chien dans l’acte III
Pierrick Poulain : Moi-même dans l’acte I, Balazuc dans l’acte II
Keren Nvulu : Une spectatrice dans l’acte II, Elisabeth Mazev : la concierge dans l’acte III
Camille Saunier : une spectatrice, Girard dans l’acte II et le juge 
Guillaume Tournier : Michel Fau dans l’acte I
Louise Viry : Elisabeth Mazev dans l’acte I

Scénographie et mise en scène : les élèves, Mme Plas, Philippe Pasquini

Direction de jeu : Philippe Pasquini, Pierre Ficheux, Laura Plas

Scripte : Marine Langlais

L’auteur : Olivier Py est une figure marquante de la scène contemporaine. Il est actuellement le directeur du festival d’Avignon après avoir été celui du théâtre de l’Odéon. C’est un homme polyvalent puisqu’il est à la fois auteur, metteur en scène et interprète. Homosexuel et fervent catholique, moderne et classique, il affirme aimer concilier ce qui apparaît comme le plus contradictoire. Il fut l’ami et le comédien de Jean-Luc Lagarce à qui il dédie Illusions comiques, et cultive une grande fidélité au plateau, mettant en scène souvent la même famille de comédiens.

Pour suivre le fil de la pièce :
Créé en 2006 pour le théâtre du Rond-Point, Illusions comiques est une drôle de farce qui mélange les genres. La pièce raconte comment un metteur en scène (Moi-Même) devient soudain le centre du monde et comment grisé par cette illusion, il abandonne ces acteurs et cesse de faire du théâtre. Mal lui en prend, il sera puni, chassé comme un lapin, condamné à mort peut-être avant de retrouver le chemin… du théâtre

La pièce est donc un vibrant éloge du théâtre et de ceux qui le servent, au premier chef les comédiens. Olivier Py met d’ailleurs en scène ses acteurs fétiches qui jouent leur propre rôle, et endossent d’autres masques jusqu’au vertige. L’un devient femme, l’autre marchand de mode ou dieu, un autre ministre ou pape. Baroque en un sens, Illusions comiques montre aussi la vanité du pouvoir et présente une critique féroce du monde du spectacle et du monde devenu spectacle.

La pièce est synonyme d’extravagance et nous a entrainés vers un jeu engagé corporellement et vocalement. Pas de répit : les acteurs sont mobiles comme le plateau ! Les éléments de décor deviennent ce que les acteurs en font, car Olivier Py croit en la force de la parole. C’est au spectateur de finir le travail d’interprétation.

Il a fallu d’abord avec patience se confronter à un texte très complexe pour l’élucider, puis s’en dégager pour ne rien s’interdire et introduire un vent de folie sur scène. Chaque comédien y a contribué avec ses suggestions, et sa personnalité. Ainsi chaque rôle, joué par différents comédiens, se teinte d’une couleur spécifique.

Par ailleurs, se mêlent différents registres que nous avons mis en scène avec des ruptures de tons et de jeux : on entend ainsi le tombeau mélancolique d’un poète mort trop tôt, on rit aux délires de tante Geneviève, on découvre un chien qui parle, une concierge postmoderne, on comprend les problèmes quotidiens des acteurs. Tantôt les comédiens jouent la sincérité tantôt ils jouent à jouer jusqu’au vertige.

Olivier Py conçoit son travail comme musical, son scénographe attitré élabore une « chorescénographie », nous avons donc essayé d’être attentifs aux variations de rythmes de la pièce, et d’introduire des pulsations musicales dans le travail.

Ces pulsations se retrouvent au niveau du choix des lumières : tantôt le plateau s’enténèbre en une sorte de mélancolique réflexion sur la mort et la vanité, tantôt les projecteurs rendent tout l’éclat du théâtre.

Tout un programme, que nous vous laissons découvrir ce soir !